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Pauline Clochec Militante feministe, lesbienne, trans, docteure en philosophie et ATER a l’ENS de Lyon

18 de maio de 2022 blackcupid inscription

Pauline Clochec Militante feministe, lesbienne, trans, <a href="https://datingmentor.org/fr/blackcupid-review/"><img decoding="async" src="https://i0.wp.com/www.engagementringbible.com/wp-content/uploads/2015/11/Misty_Copeland_ring_close_up.jpg?fit=594%2C540&ssl=1" alt=""></a> docteure en philosophie et ATER a l’ENS de Lyon

DU CISSEXISME COMME SYSTEME

Ce post est issu d’une communication donnee au cadre de l’atelier « Reflexions concernant le cissexisme et J’ai transphobie», organise a l’ENS de Lyon via les associations feministes et LGBTI « Les salopettes » et « ArcENSiel », le 15 fevrier 2018. Il s’adresse d’abord prioritairement aux individus trans, dans la mesure ou l’identification et la connaissance critique de votre qu’est la transphobie me semblent utiles a 2 egards : psychologique et politique. Psychologiquement, la connaissance des mecanismes souvent insidieux une transphobie offre la possibilite de ne pas interioriser ceux-ci, et donc de se vivre tel etant reellement, pleinement et legitimement de notre sexe. Politiquement, une telle connaissance peut nous aider a connaitre qui sont des ennemis, qui sont les vrai.e.s ou des faux/sses allie.e.s, quelles doivent etre les cibles de des luttes. Mes luttes trans paraissent en effet traversees de contradictions et de polemiques induisant l’adoption de conduites et tactiques divergentes vis-a-vis de nos interlocuteurs/trices et adversaires, ainsi, dont je vais donner trois exemples. Premier exemple : faut-il collaborer avec la SoFECT[1], comme le fait principalement, a Lyon, l’association le Jardin Plusieurs T, ou s’opposer a i§a, tel le font – a le sens a juste-titre – la majorite des associations trans, comme Chrysalide, toujours Afin de rester dans le terrain lyonnais ? Second exemple : nous faut-il revendiquer seulement une simplification des demarches de changement d’etat civil, donc en restant dans le cadre en legislation francaise via l’etat civil, comme l’a fait l’association ACTHE[2], ou au contraire revendiquer une dejudiciarisation complete du changement d’etat civil rompant avec le principe d’indisponibilite de l’etat civil, comme continue a le faire l’ANT[3], parmi d’autres associations. Enfin, troisieme exemple : quel rapport devons-nous avoir a la police, ainsi, a l’association LGBT de celle-ci, Flag : un rapport de dialogue comme l’a soutenu notamment l’ANT, ou au contraire d’exclusion tel l’a soutenu – i  nouveau une fois a mon avis a franchement titre – le collectif Existrans lors de l’organisation de la marche de 2017. L’identification et la connaissance de la transphobie est donc constitutive de la determination de cibles ainsi que strategies au sein des mouvements trans, pluralite de strategies que l’on pourra sans-doute en partie resumer avec une opposition entre reformistes et des revolutionnaires.

Derniere precision, avant de poursuivre mon propos.

Personnellement, parmi la multiplicite de realites subsumees sous le terme parapluie « trans », je traite principalement de votre que je connais en tant que concernee, a savoir du cissexisme visant des gens dites transsexuelles, ou « transsexuees » pour reprendre le terme, plus heureux et moins historiquement polemique, utilise via Laurence Herault[4], et non pas des personnes qui, parmi les non-binaires, agenres, bigenres, etc. n’effectuent nullement une transition physique. Je traite donc des oppressions specifiques que rencontrent des gens qui, comme on le dit i  nouveau souvent, « changent de sexe[5] », ou, pour l’exprimer plus exactement realisent physiquement le sexe qui est le un. Ce parti pris ne releve jamais d’un jugement de valeur « truescum » d’apres lequel seul.e.s nos transsexuelles seraient des « vrai.e.s trans » ! Une telle restriction du propos repond seulement au fait que, premierement, je parle de votre que je connais le mieux et en premiere personne, ainsi, que, deuxiemement, j’estime que les revendications bien particuliers a toutes les individus transsexuees, en particulier en termes de libre acces a toutes les traitements, ou de libre panel des medecins, ne doivent pas etre noyees au sein d’ une vision queer se concentrant concernant la seule « identite de genre » au detriment de revendications juridiques et medicales.

Transphobie ou cissexisme ?

Ces explications liminaires etant faites, j’en viens a le propos, a connaitre l’analyse du cissexisme en tant que systeme. La majeure partie d’entre nous ont deja ete confronte.e.s a des slogans du type « A bas le cis-teme ! » ou « Fuck le cis-teme ! », soit a l’Existrans, soit dans des bandes dessinees de Sophie Labelle[6]. Ces slogans ne semblent pas qu’un jeu de mot. Ils indiquent, ou du moins defendent la these, que la transphobie est votre systeme, ainsi, en l’occurrence votre systeme social. Dire que J’ai transphobie est un systeme, c’est dire qu’elle n’est nullement juste ni d’abord un trait psychologique et individuel. A l’inverse, ce trait psychologique est determine par la transphobie comme realite collective et institutionnelle. Autrement, que des individus cis cherchent a soigner un transphobie en consultant un.e psy (si tant est que celui/celle-ci ne soit pas transphobe !) ne fera en rien disparaitre la transphobie tel fait social global.

J’ai transphobie fera systeme, premierement, en ce qu’elle traverse l’ensemble une societe. Elle contient ainsi des composantes juridiques (l’indisponibilite de l’etat civil), medicales (la medicalisation et psychiatrisation de l’acces aux hormones et aux operations, le caractere arbitraire de l’attribution des Affectations Longue Duree permettant le remboursement des traitements, etc.), culturelles (la representation minorisante des individus trans au cinema, Prenons un exemple, avec des films comme Notre pere Noel reste une ordure ou, plus recemment, Si j’etais 1 homme ou encore Danish Girl[7]), ainsi, economiques (l’acces a l’emploi et a un logement, par exemple). Toutes ces composantes contribuent a une marginalisation et une stigmatisation des personnes trans, ne serait-ce que au sein d’ leur vie quotidienne. Ces composantes forment systeme dans la mesure ou elles se renforcent reciproquement : par exemple l’acces a l’emploi est rendu plus Complique Quand vous ne disposez aucune papiers correspondant a qui vous etes et vous trouvez face a un.e employeur.e dont toute la representation des individus trans provient des films cites plus haut. J’ai transphobie est systemique, deuxiemement, au sens ou elle est institutionnalisee – que ces institutions soient formellement legales ou gui?re (Prenons un exemple sa SoFECT reste une institution medicale corporative[8] qui n’est gui?re reconnue avec l’Etat comme tel exercant la prise en charge officielle et monopolistique des personnes trans, quoiqu’elle cherche a s’arroger ce role). Elle l’est a travers le droit et a travers la medecine principalement qui fonctionnement actuellement en depossedant des gens trans de la determination de leur sexe ainsi que leur etat civil. J’ai transphobie n’est donc jamais seulement votre phenomene culturel qu’il s’agirait de modifier en « changeant nos esprits » a coup d’emissions televisees, autant intentionnees soient-elles. Il s’agit d’abord d’un ensemble d’institutions objectives. Cela signifie, pour faire une rapide experience de pensee, qu’il ne suffirait nullement d’assassiner quelque dirigeant de la SoFECT Afin de en finir avec la transphobie medicale. Cette transphobie depasse les seuls agents qui l’exercent, et ceux-ci sont largement interchangeables. C’est donc a l’existence meme une SoFECT qu’il s’agit de s’en prendre.

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